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Le jeudi 31 janvier les personnels du Rectorat étaient conviés à une réunion d’information au cours de laquelle le Secrétaire général de l’académie s’est livré à un exercice de communication destiné à empaqueter les annonces des suppressions de postes dans quelques considérations de circonstance sur la politique indemnitaire ou de requalification des emplois (comprenez au prix de davantage de suppressions alors que quotidiennement ces requalifications sont méritées), sur l’ouverture de compte épargne-temps (mais pas sur son alimentation) et sur l’immobilier notamment. L’objectif était certes d’informer les personnels, mais aussi de leur présenter quelques pseudo-contreparties.

Un plan pluri-annuel de suppression d’emplois !

90 postes supprimés dans les services académiques d’ici à 2012 : c’est ce qui est aujourd’hui envisagé pour « honorer » la promesse présidentielle de ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux. Chacun mesurera l’ampleur du chantier de démolition de la fonction publique qui s’ouvre avec l’annonce des 16 suppressions d’emploi au Rectorat et dans les I.A. planifiées pour cette année. Les personnels des services déjà touchés par des mesures analogues les années passées savent déjà la difficulté rencontrée pour remplir les missions qui nous sont confiées tant les précédentes diminutions d’effectifs pèsent lourd.

Mais cette politique de démantèlement de la fonction publique n’est évidemment pas assumée comme telle par la direction de l’académie. Celle-ci indique sa volonté de compenser ces suppressions de postes par une « augmentation de la productivité » et propose pour ce faire de réorganiser un certain nombre de services. Augmenter la productivité, c’est d’abord augmenter la pression sur les personnels en leur demandant de faire plus avec moins, sans d’ailleurs avoir les moyens de reconnaître à sa mesure les efforts ainsi exigés des agents. Et ce n’est pas la politique qui vise a accroître, modestement somme toute, l’indemnitaire (avec son lot d’inégalités) au lieu du traitement indiciaire qui compense la dégradation des conditions de travail et la perte des 7% de pouvoir d’achat que nous avons subies en six ans.

Réorganiser ? Peut-être ! ... Masquer et différer les problèmes ? Sans doute !

Quel gain de productivité espère-t-on obtenir en supprimant les services des examens des Inspections académiques des Côtes d’Armor et du Finistère, alors même que, créés il y a deux ans, ces services acquièrent tout juste le meilleur de leur organisation et de leur savoir-faire ? Quel gain de productivité y a-t-il à réaliser à supprimer dans les deux ans les services de pension du premier degré des Inspections académiques (et dès cette année, celle de l’IA 35) alors même que le nombre de pensions à liquider ne saurait décroître dans les années qui viennent et que la réglementation en la matière ne cesse de se complexifier à mesure que le régime de retraite par répartition est attaqué ? Quel gain de productivité y a-t-il à dépecer la DIPATE au seul motif que le nombre de personnels TOS à gérer a diminué suite à la décentralisation alors qu’en terme de gestion de personnels il est possible d’améliorer encore la qualité du service rendu. Si c’est une question de volume, ce n’est précisément pas un problème de productivité !

Ces ajustements organisationnels auront comme avantage pour l’administration de masquer dans un premier temps les désorganisations, les pertes de savoir-faire liées aux suppressions d’emploi, de différer leurs effets immédiats de dégradations réelles des conditions de travail. Parce que c’est un plan de suppressions de postes programmé sur plusieurs années que nous avons à combattre, parce qu’aucun service, aucune division n’échappera à cette casse organisée du service public et parce que tous les personnels feront d’une manière ou d’une autre les frais des alourdissements de charge de travail sans compensation réelle, il est nécessaire que nous nous mobilisions fortement pour défendre nos emplois, nos conditions de travail et nos missions.

Le SNASUB-FSU travaille à réunir les conditions d’une mobilisation des personnels qui soient à la hauteur de l’offensive engagée par le gouvernement contre la fonction publique, une mobilisation unitaire et intersyndicale pour défendre le service public, les emplois et les conditions de travail des personnels.

Se mobiliser pour défendre l’emploi, c’est défendre le service public, nos droits et nos conditions de travail !

Pièces jointes